Le sens d'une vie meilleure?

Nous aspirons tous à une vie meilleure, mais quelle définition lui donner ? Comment la mesurer ? Nous savons que le bonheur et le bien-être ne sont pas limités au PIB et qu’ils dépendent d’autres variables telles que l’éducation, le revenu d’un ménage, son logement et l’accès à des éléments vitaux tels qu’une eau propre, ou un air respirable.

  ©Thinkstock

 

Depuis 10 ans, l’OCDE et ses partenaires se penchent sur la question du vivre mieux au 21ème siècle et sa signification,  ils partageront leurs dernières conclusions lors d’une grande conférence cette semaine à New-Delhi. Nous avons demandé à certains de nos experts de définir le vivre mieux : 

 

Rolf Alter (Direction de la Gouvernance publique et du développement territorial de l’OCDE, Directeur) – « Selon moi, mesurer le vivre mieux est un voyage. Les citoyens, les responsables politiques, et les experts se réunissent afin de mieux comprendre les attentes et les espoirs des gens, et les opportunités pour agir ensemble dans ce sens ».

 

Romina Boarini (Section Gestion du bien-être et du progrès de l’OCDE, Chef de section) – « Progresser vers des vies meilleures signifie augmenter les opportunités qu’ont les gens de choisir la vie qu’ils souhaiteraient mener. Mesurer le vivre mieux signifie mesurer ces opportunités, leur répartition entre les personnes, et dans le temps.»

 

Nicholas Bridge (Ambassadeur et Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’OCDE) – « Il s’agit de mesurer ce qui compte véritablement pour les gens, et le placer au cœur des politiques ».

 

Martine Durand (Direction des Statistiques, Directrice et Chef statisticien de l’OCDE) – « Mesurer des vies meilleures démarre par la compréhension des éléments-clés du bien-être individuel et collectif. Il est ensuite nécessaire de développer des indicateurs statistiques robustes sur les priorités des gens. Enfin, il s’agit d’utiliser ces informations de manière efficace dans le but d’élaborer et d’implémenter des politiques meilleures ».     

 

Stefan Flückiger (Ambassadeur et Représentant permanent de la Suisse auprès de l’OCDE) – « Mesurer le vivre mieux signifie se convaincre, convaincre nos gouvernements et nos compagnies, qu’apporter un regard neuf sur un même problème peut produire des aperçus inattendus et des politiques meilleures ».

 

Anthony Gooch (Direction des relations extérieures et de la communication de l’OCDE, Directeur) – « Il s’agit d’approfondir notre entendement collectif de ce qui nous semble important en tant qu’êtres humains, de ce qui, aujourd’hui, nous procure ce sentiment, fondamental de bien-être et rend nos vies meilleures. Les efforts d’appropriation et de mesure menés dans ce sens sont fondamentaux, afin de donner aux citoyens à travers le monde les moyens de réaliser leurs aspirations pour vivre mieux à vivre mieux ».

 

Barbara Ischinger (Direction de l’Education de l’OCDE, Directeur) – « Mesurer le vivre mieux signifie mesurer ce que les individus apprennent à l’école – et au-delà – et de quelle manière, afin de les équiper pour des vies pleines et productives ».  

 

John Martin (Direction de l’Emploi, du travail, et des affaires sociales de l’OCDE, Directeur) – « Pour mesurer le vivre mieux, il est nécessaire de se mettre d’accord sur les éléments-clés nécessaires à une vie meilleure, d’élaborer des moyens de les quantifier, puis de les lier à des politiques qui augmenteront pour chacun les opportunités de vivre mieux. »

 

Marco Mira D’Ercole (Division des Statistiques auprès des Ménages et mesure du Progrès de l’OCDE, Chef de division) – « Mesurer la vie des gens nécessite de redéfinir la distinction entre la fin et les moyens. La plupart des économistes reconnaitront, non sans réticence, que la production économique n’est, au mieux, qu’un moyen d’atteindre des objectifs supérieurs. Ces objectifs sont l’expression d’une certaine vision d’une « bonne vie ». Bien qu’il n’y ait pas de représentation unique de ce qu’est une « bonne vie », certains pré-requis sont partagés à travers les cultures et les continents. Les dimensions mises en avant par l’OCDE tentent de capturer une série de résultats qui pourraient satisfaire l’ensemble des citoyens autour du monde ».   

 

Joaquim Oliveira Martins (Division des politiques de développement régional de l’OCDE, Chef de Division) –« Une vie meilleure signifie pourvoir accéder à un travail et à un revenu, une certaine qualité environnementale et un climat social sain dans les lieux où nous vivons. Tant que ces trois dimensions resteront déconnectées, le bien-être restera un concept général avec un impact limité sur la vie des individus ».

 

Mario Pezzini (Centre de Développement de l’OCDE, Directeur) – « Mesurer le bien-être correspond à une transition dans la manière dont nous percevons le développement, une transition qui prend en compte les disparités plutôt  que les moyennes. Cela signifie mesurer ce qui compte dans la vie des gens et trouver les écarts, afin de mieux se concentrer sur l’amélioration de la qualité de vie actuelle, tout en assurant un futur durable. »

 

Monika Queisser (Division des Politiques sociales de l’OCDE, Chef de division) – « Vivre mieux signifie la prise en compte dans l’élaboration de politiques, des besoins, souhaits et aspirations de toutes les générations, des plus jeunes aux personnes âgées.»

 

Conal Smith (Section Conditions du bien-être et des ménages de l’OCDE,  Gestionnaire de projet – Bien-être subjectif) – « Mesurer le vivre mieux signifie choisir de mesurer les choses auxquelles nous tenons vraiment plutôt que de simplement mesurer les choses que nous mesurons déjà. Ceci implique de mesurer des aspects de la qualité de vie qui sont importants, et non pas les plus faciles à mesurer ».

 

José Manuel Viegas (OECD International Transport Forum, Secrétaire Général) – « Le vivre mieux combine l’accès sécurisé à l’emploi, la santé, l’éducation, les magasins et les loisirs, pour tous les segments de la population. Ceci nécessite une utilisation mixte des terres / des transports, aux côtés de politiques adéquates du transport pour l’approvisionnement efficace et équitable d’infrastructures et un service régulier, ainsi qu’un ensemble de mesures nécessaires pour renforcer la sécurité routière. Tous ces aspects peuvent être mesurés régulièrement, à partir d’indicateurs faciles à interpréter, permettant des comparaisons dans le temps pour une même ville et des comparaisons transversales entre différentes villes.

 

En savoir plus:

 

4th OECD World Forum – 16 to 19 OCTOBER 2012, New Delhi
“Measuring Well-Being for Development and Policy Making”
http://www.oecdindia.in/ 

 

See OECD Secretary General Angel Gurría’s  message on measuring better lives:
http://www.oecdindia.in/angel-gurria.html

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